Soraya Zouari a écrit le message suivant : ___________________________________________________________
Bonjour à tous,
Dans le cadre de ma thèse, je dois absolument mener des focus groupes (car je m'intéresse aux groupes d'amis). J'ai du mal à trouver des références en la matière. Est ce que parmi vous, certains auraient lu des articles avec ce type de méthodologie. Je cherche des réponses à des questions relativement simples, du type :
– De combien de personnes le groupe doit-il être composé en moyenne?
– Faut-il filmer un focus groupe?
– Combien de focus doit-on mener?
– Comment se fait la citation et l'analyse des verbatims en sachant que les individus peuvent se couper la parole?
Voilà les quelques questions existentielles qui ponctuent ma vie de doctorante en ce moment :-)
Merci pour votre aide.
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2 commentaires:
10 November 2006 07:12
Sondes Charbti a écrit le message suivant : ___________________________________________________________
Bonjour,
Je dispose de quelques éléments de réponses sur la base de certaines lectures.
– Nombre de focus: il n'a pas de taille fixe mais il faut arriver à la saturation c'est-à-dire arriver au stade où les focus supplémentaires ne vous ajoutent aucune information supplémentaire.
– Il faut bien choisir l'échantillon et s'assurer de l'homogénéité de l'échantillon.
– Il faut filmer les focus pour analyser les réaction faciales des interrogés mais également pour avoir l'intégrité des réponses, même si ceci peut constituer un frein quant à la réalisation des entretiens puisque les personnes ont peur de la caméra. IL FAUT LES RASSURER.
Bon travail
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10 November 2006 07:13
Mourad Touzani a écrit le message suivant : ___________________________________________________________
Bonjour,
Voici quelques réflexions personnelles sur le sujet :
– nombre de personnes : même si de nombreux ouvrages de méthodologie commencent à 6 ou à 8, je pense qu’en dessous de 9, le déroulement des focus reste assez ennuyeux et ne permet pas de véritables interactions entre les participants. Au-delà de 12, même si l’animateur est très bon, ça risque de dégénérer. Le phénomène le plus fréquent est alors l’apparition de sous-groupes de discussions.
– faut-il filmer un focus groupe : OUI. Les participants oublient très rapidement la présence de la caméra. On s’en rend compte lorsque par exemple le focus dure plus de 2 heures et qu’on est obligé de changer la cassette. Tout le monde est alors surpris de constater qu’il y avait une caméra (même si au départ on les avait informé de sa présence).
– Combien de focus doit-on mener ? Je rejoins Sondes Charbti. Le principe de saturation s’applique ici aussi. (voir la discussion initiée le 23 avril sur le sujet).
– si l’animateur est bon, il n’y aura pas beaucoup d’interruptions. Les interruptions doivent être gérées. Il s’agit de reprendre l’idée de la personne interrompue, ainsi que celle de la personne qui a cherché à l’interrompre. C’est parfois difficile, mais avec un peu d’expérience, on y arrive. Des statistiques sur les interruptions peuvent aussi être intéressantes : quels sont les thèmes sur lesquels les participants réagissent le plus?
– pour l’analyse, certaines personnes s’accommodent très bien des logiciels d’analyse de contenu tels que Nvivo alors que d’autres préfèrent la méthode manuelle. A chacun ses choix.
Bon travail
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