Sana Guettiti a écrit le message suivant : ___________________________________________________________
Bonjour,
Dans le cadre d’une enquête auprès de 300 clients, j'ai eu recours à l'instrument SERPERF pour mesurer la qualité du service hôtelier. Je me pose la question de savoir si je dois faire une rotation varimax ou une rotation oblimin. Les auteurs de l’échelle semblent avoir opté pour la seconde solution. Mais je ne sais pas vraiment dans quel cas on utilise l’une ou l’autre. Quelqu’un aurait-il la réponse ?
Merci d’avance pour votre réponse.
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4 commentaires:
24 April 2006 23:34
Salim Moussa a écrit le message suivant : ___________________________________________________________
Bonjour à toutes et à tous.
« Quelle méthode de rotation dois-je choisir : Oblimin
ou Varimax ? Ou plus généralement dois je opter pour
une rotation oblique ou orthogonale ? ». C’est une
question que plusieurs d’entre nous se sont posés au
moins une fois et qui est étonnamment encore
d’actualité (pas seulement en Tunisie). Cette question
mérite une réponse claire et concise sans entrer dans
des détails techniques auxquels nous ne sommes pas
tous familiers.
According to Fabrigar et al. (1999), “for many
constructs examined in psychology (e.g., mental
abilities, personality traits, attitudes), there is
substantial theoretical and empirical basis for
expecting these constructs (or dimensions of these
constructs) to be correlated with one another.
Therefore, oblique rotations provide a more accurate
and realistic representation of how constructs are
likely to be related to one another. Thus, from a
substantive perspective, the restriction of
uncorrelated factors imposed by varimax and other
orthogonal rotations is often unwarranted and can
yield misleading results.”
SERVPERF est un construit multidimensionnel. Chaque
dimension est censée mesurer l’une de ses facettes.
Pour former un tout, ces dimensions doivent être
corrélées les unes aux autres. En effectuant une
rotation orthogonale (Varimax ou autre), on minimise
la corrélation qui peut exister entre les dimensions
du SERVPERF. Choix qui est théoriquement inapproprié.
Par contre, si on opte pour une rotation oblique
(Oblimin ou autre), les dimensions de ce construit
seront corrélées. Solution qui est plus proche de la
théorie.
Merci et à bientôt.
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25 April 2006 23:34
Chakib Hamadi a écrit le message suivant : ___________________________________________________________
Bonjour,
C'est la rotation oblique qui doit être privilégiée dans ce cas car les dimensions de la qualité perçue sont supposées être corrélées entre elle du fait qu'elles font référence à un seul construit. Toutefois pour justifier statistiquement ce choix, il faut que l'analyse des corrélations entre les composantes (AEC) donne des corrélations entre composantes supérieures à 0.30 (Iacobucci et al, 2001)
Bon courage,
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25 April 2006 23:37
Faten Ochi a écrit le message suivant : ___________________________________________________________
Bonjour,
Je travaille sur la confiance dans la relation banque-client et j'ai opté pour une conceptualisation à 3 dimensions du construit et donc j'ai rencontré le même problème: quelle rotation utiliser l'orthogonale ou l'oblique?
Selon Lacobbi (2001), "il est généralement peu probable que les données étudiées soient non corrélées et il est donc préférable d'utiliser une rotation oblique qu'orthogonale".
Jean Louis Chandon (dans son cours) déconseille l'utilisation des rotations oblimin car elles réduisent à néant le bénéfice principal d'une ACP qui est de produire des facteurs indépendants donc orthogonaux. En plus l'interprétation des axes est difficile pour l'oblimin.
L'approche de Pedhazur et Pedhazur Schmelkin(1991) est plutôt synthétique; Ils proposent de procéder aux deux types de rotation, si la rotation oblimin montre une corrélation importante entre les dimensions et que cet état de fait correspond bien à la position théorique entretenue à l'égard du construit, il faut alors privilégier cette solution qui correspond mieux à la réalité; sinon, il faut se rabattre sur la solution orthogonale.
Il faut trouver une corrélation au moins de l'ordre de 0.3 pour justifier l'utilisation des rotations obliques sinon l'oblimin ne se justifie même pas sur le plan statistique (JLC).
Cordialement
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Selon Rieunier (2000), la nature orthogonale ou oblique d’une rotation peut être déterminée en s’interrogeant sur le fait que l’échelle soit conceptuellement unidimensionnelle ou multidimensionnelle d’une part et sur le fait que les facteurs obtenus avec l’analyse factorielle oblique soient fortement corrélés d’autre part. Il sera alors possible d’envisager une rotation Oblimin si les facteurs sont fortement corrélés et une rotation Varimax le cas échéant.
Galan (2003), vient confirmer les affirmations de Rieunier (2000) et présente un schéma récapitulatif sur le choix de rotation (p176).
bon courage
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